Dans notre village, dans notre beau village, dans notre cher village, il n'est qu'à contempler le façonnage de certaines portes, le détail des fenêtres, la taille des pierres sur les façades, l'étroitesse des passages, la profondeur des porches, la hauteur des clochers, la couleur des tuiles sur les toits, l'alignement régulier des bancels d'olivettes, cette imposante tour de pierres qui surgit du lit de la rivière, ce castellas millénaire, pour comprendre que des générations de Cévenols ont habité cette terre.
Comment alors, comment ne pas songer aux gens « du temps d'avant », le temps de nos ancêtres, de nos aïeux, le temps où notre cité vivait au rythme des saisons, au rythme des métiers, au rythme des passions, des événements. En voici le plus imaginaire des témoignages, modeste récit, affectueux mensonge, amicale cigalade, juste affaire, en nos ruelles, nos collines, nos ruisseaux, nos fontaines, nos maisons, de retrouver l'animation, la bonne humeur, la colère, l'immuable détermination, l'indestructible tempérament de résistant...
... des Cévenols « du temps d'avant » !
Du reste, n'avons-nous pas gardé ce caractère bien trempé ?
Claude ANSELME.
Natif de Saint-Hippolyte-du-Fort, ce retraité de la fonction publique publie ici son second ouvrage. Ardent défenseur de la terre cévenole, de son histoire, de sa culture, de ses traditions, il consacre cette chronique humoristique à ses souvenirs d'enfance racontés par son grand-père, cantonnier de son état.