L'automne déploie ses derniers taffetas. Dans les forêts gorgées de lumières fauves, résonne le brame du cerf. Une rouille dorée, jaune, écarlate, saupoudre les feuilles des arbres. Il flotte comme une odeur de champignons dans les sous-bois... Mais l'hiver approche. Bientôt il sera là. Un petit village, déposé au creux des vallées cévenoles. Toujours le même. Une place, un clocher, des cheminées, un pont, une rivière. Des secrets.
Ici, chacun construit son lendemain, avec le poids des souvenirs, un peu de rêve, de la passion, et quelques blessures, aussi. Tout le monde se connaît, s'entraide, fraternise. Mais au seuil des jours les plus courts, les coeurs esseulés tremblent, se mettent à nu. Ils aspirent à l'étreinte. Le désir d'amour va les pousser hors de leur immobilité. Hors de leurs frayeurs. En quête.
Qu'il soit conscient ou inconscient, tu ou revendiqué, discret, foudroyant, accompli, offert ou à jamais perdu, l'amour est le grand chef d'orchestre de ce troisième et dernier acte.
Valérie STARINSKY est infirmière en Lozère. À ses heures gagnées, entre escapades équestres et voyages imaginaires, elle tresse 1 'écheveau de lieux et d'instants vécus en Cévennes. Ce roman —son premier— est peut-être à son image : il suggère sans tout montrer, mord comme il peut caresser, et s'appuie sur le « sel du quotidien ».