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Entre les frises et la rampe

Alphonse Daudet et les Éditions Lacour-Ollé

Les éditions LACOUR-OLLE ont demandé à Thibault Loucheux la réalisation d'un documentaire sur la vie d'Alphonse Daudet.
Ce film a été présenté le 24 juin lors de l'inauguration de l'exposition permanente sur Alphonse Daudet proposée au 1er étage de la Papeterie-Librairie-Editions LACOUR. (Entrée libre).

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Pourquoi une exposition d'Alphonse Daudet ?

Né à Nîmes à quelques centaines de mètres du lieu où vous vous situez, Alphonse Daudet, littérateur et poète, est un géant de la littérature française. Il était donc souhaitable de lui rendre un hommage appuyé et différent de l'image que certains souhaitent restituer de lui...

Si l'on excepte un square, un lycée et une simple plaque apposée sur son immeuble de naissance, aucun hommage, autre, n'existe, et surtout pas une évocation, ou mieux, un musée qui honorerait les éphémères édiles nîmois. Les édiles passent, mais le souvenir de Daudet perdure malgré tout.

Cette exposition, sans prétention, souhaite mettre en valeur les multiples oeuvres et facettes du maître.

Alphonse Daudet, c'est : plus de 50 titres publiés (romans, souvenirs, récits, pièces de théâtre), ce n'est pas seulement les très connues Lettres de mon Moulin, c'est aussi une famille d'écrivains :

• une épouse, Julia Allard, romancière ;

• un frère, Ernest, historien et romancier ;

• un fils, Léon, auteur de plusieurs dizaines de titres et un des fondateurs de l'Action française ;

• un autre fils, Lucien, romancier et historien.

L'évocation de la vie d'Alphonse Daudet à travers ses livres et sa famille va permettre de découvrir d'une manière abrégée et didactique cet homme de lettres d'exception, qui faisait dire à son ami Frédéric Mistral (prix Nobel de littérature en 1904) qu'il était :

".../... le premier génie, le premier écrivain de race provençale qui ait vraiment apporté à la langue française le brio et le charme et le naturel exquis de la nation dont il sortait".


In fine, cette évocation n'est assujettie à aucune organisation politique, municipale ou autre, elle est strictement privée, à l'abri donc de toutes "orientations ou suggestions". Elle est Libre, Indépendante et non Subventionnée, à l'image des Éditions Lacour.

(Vente de Livres et produits régionaux)

Alphonse Daudet, qui était-il ?

À cette question, la plupart des intéressés pourraient répondre : l’auteur des Lettres de mon Moulin, et ils auront raison. Cette œuvre qui a traversé les décennies et les régimes politiques est d’une beauté d’écriture doublée d’une morale qui, en filigranes, est toujours omniprésente.

On peut retrouver cet univers ensoleillé chez bon nombre d’écrivains méridionaux qui, pour certains, passèrent à l’écran. Daudet a fait école…

Né à Nîmes, ville située en Languedoc, mais de culture provençale, fut inspiré dès sa prime enfance ; alors qu’il jouait sous les arches de la porte romaine d’Auguste – notre voisine – d’une culture latine qui donna naissance au franco-provençal, sa culture des années vertes. Il demeure que le maître n’était pas seulement l’auteur des Lettres de mon Moulin, mais un témoin de son temps. Un observateur aiguisé de ces sociétés de la seconde moitié du XIXe siècle.

Toutes ses œuvres possèdent un substrat et une inspiration (jusqu’à la dernière post-mortem : la Doulou) strictement liés à un vécu qui lui est personnel.

Auteur de pièces de théâtre, de nouvelles, de romans, sa pro-duction littéraire s’exprimera dès l’âge de 16 ans jusqu’à sa mort prématurée à l’âge de 57 ans. Passionné qu’il était par les gens et le phénomène sociétal à travers les grands changements poli- tiques et alternés qu’il connut : république, monarchie, empire.

Né et élevé avec une éducation royaliste légitimiste par son père Vincent Daudet, il fut le témoin éclairé de tous ces boule- versements restitués en comédies de mœurs, à un point tel qu’il considérait finalement que “tous les corps constitués étaient lâches”. Une clairvoyance et un recul que d’aucuns pouvaient dire d’actualité qui autorisent à penser qu’il ne possédait pas un esprit partisan mais pragmatique.

Amateur de la belle vie, de l’absinthe, des plaisirs intimes, et plus encore, de l’écriture et des beaux et grands esprits. Daudet fait figure de géant parmi les grands. S’offrant le luxe de ne pas vouloir entrer à l’Académie française malgré de nombreuses sollicitations. Il finit par accepter la Légion d’honneur.

L’œuvre de Daudet, qui connut le succès dès l’âge de 35 ans jusqu’à sa disparition (en 1897) et bien au- delà, laisse un héritage d’exception de plus de cinquante titres, tous aussi passionnants que les légendaires Lettres.

Face à ses détracteurs, car son caractère très affirmé en générait, la citation de Sacha Guitry pouvait résumer sa pensée à ce propos :

“Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d’eux, ils en diraient bien davantage.”
 
Ce ne sera pas notre cas ! Gloire à lui !
 
Christian de Saint-Sernin

Entre les frises et la rampe 8800

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10,00 € l'unité Fabricant: daudet alphonsedaudet alphonse

Spécifications

daudet alphonse
70
21
15
Broché
1894
9782750445843
Petites études de la vie théatrale

Il faut bien en convenir, les comédiens qui travaillent sont très rares; aussi y en a-t-il fort peu de bons. En général, quand on débute, on commence par montrer beaucoup de zèle, mais on se relâche aussitôt qu'on croit avoir gagné sa place au soleil, comme s'il n'était pas cent fois plus difficile de la garder, de la défendre que de la conquérir. Combien en avons-nous connu de ces acteurs qui, en sortant de la répétition, fourrent leur rôle au fond de leur poche et mettent une sorte d'amour-propre à ne plus y toucher, à ne plus s'en occuper, une fois hors du théâtre ! Ceux-là apprennent la pièce en répétant et gardent le manuscrit a la main jusqu'à la veille de la représentation. D'autres, au contraire, dont la mémoire est prompte, répètent sans manuscrit dès le second jour, et fermement convaincus qu'il suffit d'apprendre un rôle par coeur pour le savoir, ils ne s'inquiètent plus que d'une chose, la façon dont ils seront perruqués et costumés. Oh ! le costume, c'est là la grande, souvent même l'unique préoccupation ...