Au moment où la paroisse de Saint-Baudile s'apprête à faire à son saint Patron des fêtes grandioses, il est tout naturel de fixer de plus près cette figure de martyr chrétien, afin de mieux le comprendre et de mieux l'honorer. Et à qui s'adresser, pour mieux le connaître, sinon aux historiens qui ont essayé de mettre en lumière les quelques souvenirs qui nous sont restés de lui ?
Or la lecture de ces historiens est loin de nous satisfaire. On découvre entre eux des divergences notables, divergences qui proviennent de la qualité des documents utilisés et de leur interprétation. Il est évident que les préoccupations historiques n'ont pas été les mêmes chez tous et que certains d'entre eux, soucieux de rester fidèles à des traditions plus ou moins fondées, ont peut-être manqué de l'objectivité indispensable, dans le choix des documents et leur interprétation.
C'est pourquoi il nous a paru bon de reprendre le problème par la base et d'essayer de dégager la figure du martyr nîmois, de tout ce qui n'est pas lui. Pour y parvenir plus sûrement, il est bon de jeter un coup d'oeil préalable sur les historiens de Saint Baudile et les sources qu'ils ont utilisées.