Au creux d'une vallée Le Val, le bien nommé, est là avec ses mai-sons serrées autour de son clocher et de la Tour de l'Horloge sur-montée d'un campanile en fer forgé, l'un des plus beaux de Provence, dont la cloche égrène les heures depuis plus de trois siècles. Si certains villages provençaux sont restés sur les hauteurs où ils s'étaient réfugiés il y a plus d'un millénaire, par crainte de l'envahisseur sarrazin, Le Val est de ceux qui ont préféré descendre dans la plaine. D'ouest en est, le fond de la vallée, toute droite d'abord, tortueuse ensuite, est occupée par des vallons capricieux, à sec l'été, véritables torrents l'hiver après avoir reçu les ruisselets descendant des collines voisines. A partir de la source des Treize Raïs c'est "la Ribeirotte", la petite rivière, qui leur fait suite. Elle flâne à droite et à gauche, puis, saute au fond d'un gouffre en une très belle chute. Une route rectiligne d'abord, sinueuse ensuite suit la ligne des eaux.