En rédigeant son Journal, Dangeau n'avait aucune prétention littéraire; il ne voulait que consigner régulièrement les faits qui arrivaient à sa connaissance; dans ce Mémoire, l'émotion, la douleur de voir expirer le prince qui l'avait comblé de ses bienfaits et honoré de sa confiance lui a donné la véritable éloquence, celle du coeur. Nous espérons que la publication de ce document achèvera de rendre enfin au nom de Dangeau la considération qui lui avait mérité les éloges de Boileau et de Fontenelle, et que les railleries systématiques de Voltaire et de Saint-Simon avaient si injustement altérée.