"Puis, lorsqu'on redescend dans le délicieux vallon, on retrouve avec transport l'ombre, la verdure, les fleurs, les petits ruisseaux que courtisent les libellules, pour s'y plonger dans un bain matinal ou pour folâtrer à l'aise tout à l'entour. On regarde les clochettes bleues qui se balancent, les marguerites, qui sont heureuses d'aspirer la brise, les douces violettes embaumant les airs, et l'on assied, écoutant la chanson nouvelle des chardonnerets sémillants, des merles audacieux, des linots, du pinson, de la fauvette, quelque fois du rossignol, et l'on écoute encore, et l'on voudrait écouter sans cesse, adorateur que l'on est de toutes les blondes choses, de tous les sourires de la terre et du ciel ! Or un soir de juillet de l'année 15.., la vallée des Beaumes était recouverte d'un voile orageux, qui dérobait les charmes qu'elle laissait voir d'ordinaire aux étoiles mystérieuses et à la lune argentée ..."