Quelle doit surtout nous être chère notre douce France si favorisée, avec son climat tempéré, la beauté de ses paysages, la richesse de son sol, la variété de ses cultures, et ses généreux instincts, et son esprit, et son goût délicat, qui, des siècles durant, l'ont placée, par sa civilisation et sa puissance, à la tête des peuples !
Hélàs ! ce premier rang si disputé nous a été momentanément ravi. Voulons-nous le reconquérir ? Voulons-nous, tout au moins, conserver notre indépendance et ne pas reculer encore nos frontières déjà violées ?
Ouvrons les yeux sur le péril national, sur la dépopulation constamment progressive de la France et concentrons, sur ce point capital, toute l'intensité de notre sollicitude et de nos réflexions. Les esprits clairvoyants, les hommes d'Etat, les savants démographes armés de statistiques se préoccupent anxieusement de la situation, de l'avenir de la patrie.