Oui, Micromégas, ces « polémiques » n’ont été qu’un prétexte car, de nous jours tu as des concurrents. Des micromégas sont nés en Ariège ; ils savent voir et écouter. Ils m’ont écrit, nombreux, me consolant ainsi de ma traversée du désert épistolaire. Hommes et femmes de bonne volonté, ils ont honte comme moi, d’être représentés par un personnel politique immuable, en voie de fossilisation sur les bancs des divers hémicycles. Ils espèrent qu’une génération nouvelle, compétente, préparée à la gestion de la chose publique, connaissant les grands dossiers nationaux et internationaux, « douée de parole » pour se faire entendre à l’assemblée nationale ou au sénat, sera enfin admise à la candidature. L’Ariège fière, robuste mais meurtrie, brisée, peut renaître si elle le désire. Les consultations électorales devenant autre chose « qu’un simple formalité », il sera alors possible de perdre en route notre mentalité d’assistés et le reste.
Nous parlions patois à la maison et ma grand-mère Rousse, l’épicière de Tarascon, m’interdisait de dire : « Macarel ». J’acceptais cette interdiction car elle symbolisait le travail, l’honnêteté, la sagesse, l’amour. Je ne le pense encore aujourd’hui en la regardant paisible, sereine, alors qu’elle va sur ses quatre vingt quatorze ans.
Elle me pardonnera d’inscrire « Macarel »sur la couverture d’un livre disant, souriante : « il a bien changé ! ».
Et pourquoi donc, vous Ariégeois, resteriez les seuls à ne pas vouloir changer ? MACAREL !