Cet essai est une randonnée imagée et avertie autour de l'énigmatique transcendance que revèlent l'expérimentation scientifique et les manifestations mystiques.
Dès sa création au sein de l'espace-temps, l'Homme par instinct a attribué ce phénomène mystérieux à un être supérieur indéfinissable, savant, puissant et éternel. Des organisations ecclésiales se sont aussitôt empressées de s'en attribuer la représentation exclusive au Ciel et sur la Terre. Dogmes et pratiques absolues et répressives privent ainsi l'humanité de son libre arbitre, entravant dans les domaines moraux ou sociaux le pouvoir extraordinaire de son imagination salutaire. Le monde contemporain anxieux et agité en exprime les effets.
S'il y a un Dieu dans l'univers, il est de conception humaine. Il existe depuis l'émergence de la conscience figée en un état de potentialité.
Il se personnifie virtuellement dans l'au-delà inconnaissable qu'à l'instant où un second Big Bang, spirituel lui, bouscule l'humanité. Il s'agit de la naissance d'un homme unique modèle de perfection et de complétude vers lesquelles inéluctablement il entraîne l'humanité.
L'église chrétienne héritière de la croyance hébraïque, pour s'en tenir à elle, n'a pas pris logiquement en compte l'avènement fabuleux de cet homme exceptionnel.
Alors qu'il proposait une pensée mystique renouvelée spontanément humaine, l'Eglise s'est retranchée dans ses convictions archaïques et absurdes.
La présente étude propose une théologie imaginaire qui nie l'existence d'un Dieu créateur, redonne à l'Homme sa place prépondérante au sein de l'espace-temps, affirme sa conviction qu'il est seul garant de l'évolution favorable de l'humanité. Elle croit en un au-delà universel spécifique. En conséquence, sa dialectique se fait avocat chaleureux de l'Homme et procureur résolu de l'Eglise.