Tous les journaux de Rodez ont jeté des fleurs sur la tombe de l'abbé Bessou; ils ont signalé le deuil des lettres Aveyronnaises et la perte que fait la petite patrie. En qualité de vieux condisciples, nous avions convenu avec Bessou que si l'un des deux avait un sursis, il rédigerait la notice nécrologique du premier appelé; car nous sommes de la classe qui a reçu ou attend l'appel, étant nés en 1845. Bessou aurait tenu parole, je n'en doute pas, mais il lui en aurait coûté; car il regardait cette sorte de travail comme une perte de temps. Pour moi, je n'ai pas songé à me soustraire au devoir de l'amitié; et je ne crois pas que les temps perdu; car, s'ils obtiennent leur but, ils attirent une prière aux morts, et ils glissent sans prétention une leçon aux vivants. Comme il y a deux hommes en Bessou: le prêtre et le poète ...