Un véritable trésor dormait au fond d'une armoire. Près d'un millier de Lettres et trois cents et plus cartes postales, une bonne part de la correspondance du temps de La Grande Guerre au sein d'une famille bien ancrée en Bourbonnais, les Pioton de Buxières-les-Mines et du Montet dans l'Allier.
Redécouvertes alors que jean Pioton, leur sauveur a disparu, transcrites, classées, ordonnées, elles disent ce qui irrigue la vie et qui jalonne le quotidien des familles, des voisins et des amis, celui des soldats à "L'Avant" ou qui côtoient le danger, en Orient, en Russie. Elles écrivent L'Histoire, la Grande qui se nourrit de la diversité des hommes, des situations et de nombre d'anecdotes que l'on aurait grand tort de confiner dans le statut d'anecdote, justement.
Outre les témoignages souvent rapportés au jour le jour, l'auteur convoque quelques noms connus, ministres, députés et sénateurs du temps, quelques généraux et, à l'occasion, Georges Clémenceau et Raymond Poincaré. En une trentaine de chapitres, à la fois autonomes et liés les uns aux autres par les évènements qui, s'entrecroisent et se répondent, une toile se tisse qui est L'Histoire même.
Christian Coudrier, inspecteur d'académie aujourd'hui retraité, est l'un des gendres de Jean Pioton. Passionné d'Histoire, c'est son premier ouvrage de ce genre.
Un siècle a passé. Un hommage est ainsi rendu à ces bourbonnais, ces bourbonnaises, humbles dans la multitude des hommes et des femmes de ce temps qu'ils ont dû maudire bien des fois, tout en accomplissant leur devoir.