Raymond Poincaré rapporte dans ses Mémoires :
« Mercredi 6 novembre
La Chambre a fait hier à Clemenceau, malgré le désordre de son discours, une ovation indescriptible. La presse le porte aux nues. Pour tout le monde, il est le libérateur du territoire, l'organisateur de la victoire. Seul, il personnifie la France. Foch a disparu l'armée a disparu. Quant à moi, bien entendu, je n'existe pas. »
Le président de la République est amer. Georges Clemenceau amorce son triomphe, alors que le rideau &est pas encore tombé sur la tragédie.
Une dernière scène devra suivre l'armistice avec l'Allemagne.
Il ne tardera pas. La route a été longue. Elle fut bordée de ronces aux épines acérées et cruelles.
Après avoir publié « Une famille bourbonnaise dans la Grande Guerre. 1914-1918 », Christian Coudrier nous convie dans le sillage de Georges Clemenceau qui va guider sa France tant aimée vers la victoire.
Journaliste, sénateur, usant de sa plume d'oie, il a beaucoup vilipendé. Président du Conseil, ministre de la Guerre, donnant de la voix, il a beaucoup morigéné, félicité parfois. Aventure exaltante et tragique d'un homme et d'un peuple où ceux qui ont fait l'histoire se croisent, s'affrontent, s'aiment, se haïssent, chronique que nous restituent les documents de l'époque dont nombre se trouvent, dès lors, sortis de l'oubli. L'armistice signé, « le diable d'homme » part se reposer en Vendée le 31 décembre 1918 Il reviendra à Paris en janvier 1919. Sa tâche n'est pas achevée.
Mais ceci est une autre histoire...