L’auteur nous donne à nouveau rendez-vous à Gaujac, dans son petit village mais cette fois, en temps de paix, durant les années cinquante. La guerre a fait place à une époque plus sereine, les cris des enfants qui ont grandi raisonnent et sont emportés par le vent qui s’engouffre dans toutes les rues et les chaumières du village.
C’est d’une écriture toujours authentique que l’auteur couche, une nouvelle fois, sur du papier, ses anecdotes pour conter des histoires tirées de faits réels auxquels il a cette fois participé et qui le mènent de l’enfance à l’adolescence.
Il va nous entraîner dans les méandres de l’amitié entre copains, en mettant en exergue la solidarité et dans les méandres de l’amour, en portant aux nues les liens de sang, et si certains noms comme le Gary, Thérèse, Pierret le cochon ou Marquise l’oie s’échappent encore du premier opus, cette fois , ce sont le Zeby, Félicie, le canard du père Gouffret ou encore Taillo le chien errant, qui vont nous hanter dans ce deuxième opus et consacrer le temps des culottes courtes.
C’est un hymne au passé, à la vie d’antan qui est chanté et que l’on entonne malgré soi car il n’est de plus belles contrées que celle de l’enfance.
Et in Arcadia ego
Sandrine Ladet
Revoilà l’auteur, toujours sur sa terre Gaujacoise, tournant le dos à la guerre et regardant droit devant lui, se profiler l’adolescence, avec quelques écorchures de plus aux genoux aux coudes. L’écriture pittoresque d’un contemplateur de la nature est encore au rendez-vous pour donner corps à de nouveaux récits, où la langue côtoie, l’humilité et la simplicité du monde rural, dont il se fait le chantre, en partageant une de plus, les rituels mais déjà les bouleversements du progrès.