Non, jamais leur entourage n'aurait parié qu'ils puissent un jour se rencontrer: un homme et une femme se croisent pourtant et tombent follement amoureux l'un de l'autre.
Vont-ils pouvoir préserver le sanctuaire de leur amour d'interférences familiales, amicales et professionnelles pour vivre une expérience érotique d'une rare intensité ?
Celle-ci commence par hasard à Capri, mais pas selon le cliché que cette île fait naître à l'esprit.
La jeune femme s'appelle Béa. Et le voyage qu'ils entreprennent est "le voyage des béatitudes".
Que leur réserve Carnon, un petit port de plaisance sans charme à deux pas de Montpellier ?
C'est l'amant qui raconte, sans euphémisme ni litote, ni tige de jade ni vallée de cinabre. Certains crieront à l'indécence.
Dans son incandescence, l'érotisme a-t-il à se préoccuper de savoir s'il franchit ou non les bornes de l'indécence, puisqu'il est la mesure de la décence même ?
Sous les grands vents qui emportent des êtres éphémères par milliards, les fouettent et les poussent à s'unir pour atteindre, par générations perpétuellement renouvelées, à l'immortalité de l'espèce humaine, l'érotisme est la seule oasis où se retrancher qu'un homme et une femme, promis à la mort, puissent s'inventer pour voler et goûter un court moment d'éternité.
Photo de couverture: "Apollon et Daphné", Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin, 1622, Galleria Borghese, Rome.