L'Adour en revenant à son embouchure primitive avait laissé, entre Bayonne et Vieux-Boucau, tout une traînée d'étangs et de lagunes qui ne se sont desséchées, que peu à peu, ou par suite de travaux importants, comme le marais d'Orx. Il s'était produit en amont un autre résultat qu'on devait naturellement prévoir, -: les terres riveraines de l'Adour et des Gaves qui formaient "un marais inaccessible, toujours submergé par les eaux", par suite du courant insensible du fleuve obstrué par les sables, s'étaient desséchées en partie et avaient pu se transformer en prairies et en riches cultures; mais par contre les orages qui nous arrivent presque toujours de la mer et que la dune du Boucau déviait et rabattait sur le littoral, ainsi que le constatent les nombreuses relations des dégâts causés par ce fléau dans la Maremne et le Marensin où la grêle est aujourd'hui presque inconnue, changèrent de direction et remontant le cours de l'Adour et des Gaves vinrent s'abattre désormais dans leurs riches vallées et dans celles de leurs nombreux petits affluents.