C'est pour répondre aux instances des nombreux amis et défenseurs des Pères, que nous publions le journal du siège du couvent des Capucins de Carcassonne.
Ces lignes écrites au jour le jour et sans réflexions philosophiques, n'auront aucun intérêt au point de vue intellectuel.
Il s'en. dégagera du mains une leçon; elles pourront aussi servir d'encouragement.
Au temps de lâcheté où. nous vivons, il est bon de montrer ce que peuvent le courage, l'énergie, l'affirmation d'un droit,. la défense d'un principe.
Habitués aux concessions regrettables, aux capitulations honteuses, aux attitudes serviles, les catholiques de France semblaient avoir complètement perdu toute virilité, toute notion de lutte; d'aucuns même en étaient arrivés à un tel affaissement de caractère, à un tel degré de veulerie qu'ils se désolaient de la résistance de quelques-uns des leurs.
Ils gémissaient en silence, ils soupiraient benoîtement au pied des autels, suppliant le Seigneur d'éclairer «. ces violents » qui allaient trop vite en besogne, et qui ne etvaient pas attendre patiemment l'heure annoncée par de dévotes prophéties, où Dieu, d'un geste de sa main toute-puissante, ferait disparaître la canaille, et leur donnerait sans violence, surtout, sans émotion, la victoire tant désirée..