Nous ne voulons pas établir une thèse, mais raconter un fait, d'après lequel chacun pourra juger si nos héros furent dignes de ce beau nom. Ce qu'il y a d'incontestable c'est que le nom de « Martyrs »leur est accordé par le langage populaire ; c'est le nom qu'on leur donne dans les écrits, c'est le nom que porte la chapelle où ils ont reçu leur dernière sépulture. Ce qui est également certain, c'est qu'ils ont eu le courage des martyrs, qu'ils ont fait « volontairement et non forcément » le sacrifice de leur vie pour les plus saintes causes, qu'ils ont enduré la mort non seulement pour le Trône, mais aussi pour l'Autel, comme le porte l'inscription mise sur leur tombeau : « Pro Deo et Rege » ce que les juges eux-mêmes ne purent s'empêcher de constater dans la sentence de la condamnation à mort. Cela dit et sous toutes les réserves que doit faire un enfant soumis à l'Eglise, sa mère, sur cette qualification de « Martyr » rappelons les circonstances qui la méritèrent à nos Malènais et à leurs compagnons de Laval et d'ailleurs.
Abbé C. ASTRUC