Peu après la guerre de 1870, afin de contrer la concurrence des stations thermales allemandes, le médecin parisien Adolphe Gubler attribua à chaque eau minérale française des vertus thérapeutiques spécifiques. Dès lors, Châtel-Guyon, modeste bourgade du Puy-de-Dôme, se spécialisa dans le traitement des troubles digestifs grâce à ses eaux capables de « purger sans douleur ».
Au début du XXe siècle, Jules Mathivat, pharmacien saisonnier qui exerçait l'hiver en région parisienne et pendant la saison thermale à Châtel-Guyon, décida d'exploiter une source et de concentrer ses sels minéraux pour obtenir des pastilles laxatives.
Après quelques années de conflit avec la Société des eaux minérales de Châtel-Guyon (qui contrôlait 21 sources du village en 1900), il parvint à réaliser un forage en 1909.
Il obtint ainsi une eau richement minéralisée qu'il baptisa naturellement « Source Mathivat ».