L'usage des armoiries paraît s'être établi, pour les femmes, sensiblement plus tard que pour les hommes. Il faut en effet descendre jusqu'en 1188 avant de rencontrer un sceau féminin armorié, alors que, dès la première moitié du XIIème siècle, on en relève au bas des chartes de quelques grands fendataires. L'écart est plus sensible encore à l'étranger qu'en France. En nous appuyant uniquement sur le témoignage des sceaux, nous voulons présenter ici quelques observations relatives: 1° A la nature même des armoiries portées par les femmes; 2° A la forme de leur écu; 3° Aux ornements dont elles ont pu l'accompagner extérieurement. Cette étude s'arrêtera naturellement à la fin du XVIème siècle, époque à laquelle l'usage du sceau tombe en désuétude.